La plus vieille école nazairienne
C'est en septembre 1952 que l'actuelle école Jean Jaurès a ouvert ses portes.
Elle fêtera donc son 60ème anniversaire en 2012, évènement que nous
commémorerons bien entendu, mais nous aurons l'occasion d'y revenir bientôt.
Ce fut la première école à être reconstruite "en dur" après les
effroyables destructions de 1942 et 1943 qui n'avaient laissé aucune école
debout. Révolutionnaire pour l'époque, elle fut inaugurée en grande pompe.
Comme c'était la Loi en ce temps-là, elle fut bâtie sur deux cours distinctes
séparées par un terrain de sport central : une partie était l'école des filles,
dirigée par une femme, l'autre partie était l'école des garçons, dirigée par un
homme, et malheur à qui franchissait la frontière !
Le groupe scolaire mixte
Le 1er janvier 1970, comme partout en France, l'école des filles et l'école des
garçons disparaissaient pour appliquer la nouvelle loi sur la mixité à l'école.
Deux nouvelles écoles mixtes remplaçaient donc les anciennes, et prirent le nom
d'Ecole Jean Jaurès 1 (ancienne école des garçons) et Ecole Jean Jaurès 2
(ancienne école des filles).
La plupart des écoles nazairiennes qui étaient déjà ouvertes en 1970 subirent
le même sort.
L'école d'application, l'école spécialisée
Depuis ses origines, l'Ecole Jean Jaurès était une "école
d'application", réservée aux enseignants formateurs d'enseignants. En
1970, seule l'Ecole Jean Jaurès 1 resta école d'application. Plus tard, ces
formateurs furent autorisés à postuler dans toutes les écoles et non pas
seulement les écoles d'application. Au début des années 2000, le nombre de
formateurs diminua donc sensiblement, à tel point que l'Ecole Jean Jaurès 1
perdit son statut d'école d'application en 2006.
L'école Jean Jaurès 2, elle, devint une école spécialisée en 1975, accueillant
des classes pour malvoyants et malentendants. Les malvoyants n'étant plus assez
nombreux, les CLIS 3 qui leur étaient réservées fermèrent en 1990, et il ne
reste aujourd'hui que des CLIS 2 pour malentendants et troubles sévères du
langage.
La fusion
Ces dix dernières années, toutes les écoles 1 et 2 de St Nazaire, héritières
des anciennes "écoles des filles" et "écoles des garçons",
ont été fusionnées les unes après les autres (Léon Blum, Victor Hugo, ...)
Les écoles Jean Jaurès 1 et 2 étaient, depuis quelques années déjà, la dernière
survivance de ce type à Saint-Nazaire.
De fait, elles faisaient conseil d'école commun, concertations d'enseignants
communes, et se partageaient les mêmes élèves depuis déjà longtemps. Le travail
d'harmonisation mené par les deux directeurs et leurs équipes ces dernières
années rendait la séparation obsolète, et il était évident que la fusion allait
simplifier les relations entre l'école et ses partenaires en dégageant un
interlocuteur unique.
Suite au départ de M. Lebeau, directeur de l'école J. Jaurès 1, en juin 2011,
le conseil d'école extraordinaire a donc voté à l'unanimité la fusion des deux
écoles qui deviennent donc, dès le 1er septembre 2011, une seule entité :
l'Ecole élémentaire Jean Jaurès.
Photo prise à la première récréation du premier matin de la nouvelle école, le
lundi 5 septembre 2011. Notez que sur le terrain de sport central (rebaptisé
"cour de la plage" ), la Mairie nous a refait des belles lignes
toutes neuves !
Le plan de l'école
"nouvelle version" : pour ne pas continuer pendant une éternité à
parler de "Jean Jaurès 1" et "Jean Jaurès 2", l'équipe
pédagogique a décidé de rebaptiser les bâtiments et les cours en s'inspirant à
la fois des bas-reliefs sculptés sur les frontons des bâtiments, de l'histoire
de la ville et de l'orientation de l'école par rapport à la mer.
Les lignes rouges
Autre nouveauté : les lignes rouges, qui matérialisent les endroits interdits
d'accès durant les récréations. Les élèves ont parfaitement intégré ces
nouvelles règles, dès le premier jour !
Vendredi sans ballons
Et dernière nouveauté enfin : il a été décidé d'instaurer le "vendredi
sans ballon". Depuis quelques années, les jeux de ballons deviennent en
effet très envahissants dans une cour il est vrai très grande, ce qui les
encourage. Il nous a paru qu'une journée sur quatre sans ballons serait une
bonne chose pour permettre à ceux qui le veulent d'organiser des jeux
nécessitant également beaucoup de place, mais pas de ballon, et pour inciter
les grands amateurs de ballons à essayer aussi parfois d'autres jeux.
P. Quélard